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 Aujourd'hui, plus que n'importe quel jour, je hais les promenades en forêt...[PV Liam]

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Aujourd'hui, plus que n'importe quel jour, je hais les promenades en forêt...[PV Liam] Empty
MessageSujet: Aujourd'hui, plus que n'importe quel jour, je hais les promenades en forêt...[PV Liam]   Aujourd'hui, plus que n'importe quel jour, je hais les promenades en forêt...[PV Liam] EmptyMar 24 Juil - 4:24

Aujourd'hui, tout est morose et gris. Je dirais même qu'il s'agit d'une journée de merde. La pluie pleure de ses larmes glacées, et ses plaintes retentissent avec un bruit sourd dans l'espace immense et désolé. Me tenant droit comme un pic planté au beau milieu de l'asphalte, mes esgourdes se dressent dans la direction des cumulus grisâtres dont s'écoule ce flot torrentiel qu'est une averse d'été. Génial. Un murmure se fait entendre. Tellement faible qu'il paraîtrait presque inexistant, tel un songe qui parviendrait à se glisser à travers ma mâchoire fermée, mes dents grinçant de mécontentement. Voilà que Dieu nous pisse à la gueule... Je me suis levé tôt ce matin. Trop tôt à mon goût même, dans l'espoir de ne pas avoir à supporter la vue de son visage. Malheureusement pour moi, il y a cette chose appelée malchance qui a trouvé son habitat dans mon ombre, et qui continue de me rappeler jour après jour qu'elle se trouve dans un coin à me stalker au cas où j'oserai essayer de l'oublier. Avec la même bienveillance et gentillesse qu'à l'accoutumée, cette femme m'a tout d'abord confondu avec son paillasson de poche, reprenant son sermon sur la perversion de mon âme du fait d'avoir donné mon accord pour me retrouver dans une académie remplie de garçons, pauvre dépravé que je suis...c'est vrai quoi, en plus d'être homo', je me commande un harem entier, non mais vraiment, il y a de quoi me taper sur les doigts ! Et je suis à peine ironique...Pff...Une chance que je n'ai pas de tendances dépressives, j'en connais un qui aurait voulu jouer à la corde...verticalement parlant, bien entendu. Je me demande bien ce que mon maître a bien pu trouver en elle pour se fiancer avec, sans doute était-il ivre, frôlant les limites du coma éthylique...Rien de son aspect physique ou moral n'est attirant, il n'y a pas de meilleures explications.

D'ailleurs, elle m'est totalement indifférente, je ne ressens absolument rien pour elle si ce n'est qu'un dégoût sans fond, ce n'est qu'une garce, mais une garce qui n'a absolument aucun charme ! Tout en m'énumérant le nombre de fautes que j'avais commises depuis ce jour maudit où nous nous sommes rencontrés, elle parlait d'une voix douce mais pleine de défi et de mépris qui ravageait tout à l'intérieur de moi. Je n'entendais que des bribes de phrases à travers le brouhaha confus de la télé, mais c'était largement suffisant pour me foutre les nerfs à vif. Je n'arrive toujours pas à croire que ce soit elle qui m'accompagnera demain, faute de temps pour mon maître, lorsque je devrai apporter mes affaires...L'un d'entre nous ne survivra pas au trajet, je pense...Mais pourquoi elle ? Pourquoi pas un ami, un oncle, un neveu, n'importe qui, quitte à me laisser y aller tout seul ? Malgré tout, je reste plus ou moins -surtout moins- confiant : Je trouverai bien un moyen pour lui faire faux-bond et partir un peu plus tôt que d'habitude. Mais reprenons le cours de l'histoire... Les gouttes de pluie me brûlent les yeux et glacent mon corps, pourtant, mes jambes se refusent à tout mouvement, comme retenues par des chaînes invisibles qui me feraient chuter si j'ose faire ne serait-ce qu'un seul pas en avant. Ou en arrière, bref, vous avez bien compris le concept, du moins, je l'espère de tout cœur car je ne compte pas donner plus d'explications. Tout à l'heure, je me suis enfui : Je ne supporte plus l'ambiance qui règne en maître dans l'enceinte de cette demeure qui était autrefois mienne. Désormais, j'en suis chassé. Par sa faute en plus. Une sucette striée de mille et une couleurs --et de ce fait mille et une saveurs dont fraise, cerise, banane, cassis et orange-- coincée entre mes lèvres, je parcours des yeux et sondent scrupuleusement les passants, particulièrement pressés de retrouver leur « chez-soi » par peur de finir trempés jusqu'aux os, ce qui, hélas, risque fort de m'arriver. N'ayant pas eu l'intelligence d'emporter un parapluie avant de partir, la pluie s'abat violemment sur moi, imbibant de son eau les tissus de mes vêtements.

Intrigué par la réaction des personnes qui m'entourent et tournant la tête vers le groupe d'adolescents qui se tenaient assis sur un banc il y a quelques minutes, juste avant que le ciel n'éclate en sanglots, je les regarde courir de mes yeux neutres, vides de toute compassion et d'énergie, du fait que je ne me sois même pas permis de me reposer la nuit dernière, trop occupé à ressasser de vieilles histoires dans mon journal. Quelles histoires, vous dîtes ?...Rien qui soient indignes d'intérêt, mais rien dont je désire parler, surtout. Étrangement, je me reprends à sourire face à ce spectacle. Pas n'importe quel sourire. Vous savez, ce sourire reptilien, celui qui énerve tout le monde et qu'on ne peut s'empêcher de ravaler lorsqu'on se retrouve face à une situation comique ? Celui qui s'accompagne toujours d'une étincelle mauvaise dans les prunelles ? Lorsque vous savez qu'il n'y a absolument rien de drôle dans le malheur d'autrui, et pourtant vous vous découvrez un petit côté sadique en dévoilant joyeusement vos jolies petites quenottes ? Roooh, ne me dîtes pas que ça vous est jamais arrivé, si ? Non ? Et bien votre vie ne doit pas être si amusante que ça, au final...Une fois tout le monde parti, mes vêtements entièrement mouillés et les cheveux en mode balai brosse, je me décide à me déplacer, un peu tard me diriez-vous, mais que puis-je y faire ? Ma volonté seule n'a pas tout pouvoir, surtout contre cette flemme qui me tenaille depuis ma petite enfance. Fort heureusement, la pluie s'est quelque peu calmée, et les gouttes qui s'en échappent sont maintenant d'une maigreur insignifiante : Ce n'est plus la peine de me forcer à rentrer à la maison, dans ce cas. Ça me rassure, d'un certain côté...

Sortant mon lecteur MP3 ou MP4 -j'sais plus, et je m'en tamponne le coquillard-, franchement pas très performant vu la qualité du son qui s'avère être particulièrement pourri, je fourre mes écouteurs dans mes oreilles --de Neko-- et augmente le volume de la musique à fond, hochant la tête discrètement en suivant le rythme de façon lymphatique. Par malheur, et mon dieu, qu'est-ce que je regrette d'avoir fait cette connerie, mon doigt glisse sur le stick censé me faire passer à la station suivante...et mon cœur loupe un battement : Du métal. La voix d'un type, hurlant à s'en faire vomir les tripes, résonne dans ma caboche tandis que les cordes de la guitare, violentées par les bagues disproportionnées du guitariste parviennent à me lacérer les oreilles et à me percer les tympans. Si mes oreilles pouvaient vomir, je suis sûr qu'elles ne se feraient pas prier, encore assourdies et assaillies par les acouphènes. Arrachant brutalement les appareils et les éloignant de ma douce audition -qui, au passage, est extrêmement sensible-, je remets le tout au fin fond de ma poche puis reprend ma route, cette fois-ci, dans le silence le plus complet. Maintenant que la pluie n'est plus qu'un vague souvenir, je suppose que je peux me promener tranquille...Et quoi de mieux pour une promenade qu'une forêt se trouvant à quelques pas d'ici ?

La tête enfoncée sous ma capuche afin de cacher mes oreilles de neko, je me dirige vers le lieu en question, mes longues bottes raclant furieusement contre le bitume tout en traînant des pieds. Au bout d'un bon quart d'heure de marche, je me retrouve -complètement paumé- au beau milieu de ces arbres immenses, ne sachant plus par où je suis arrivé jusqu'ici...Je me tourne et me détourne, dans l'incapacité de me rappeler du chemin inverse : C'est ça, d'oublier son cerveau entre temps, on réfléchit pas, et deux secondes plus tard, on a l'irrémédiable envie de se taper le front contre les murs. Et dans ma situation, je ne peux que le cogner contre de l'écorce...J'avance péniblement, les branches s'emmêlent dans ma chevelure rosâtre et en profitent pour tirer sur quelques mèches, comme pour me narguer, ce qui ne manque pas de m'énerver encore plus...Je suis paumé, putain ! Complètement paumé ! Et éternellement con, au passage. Alors que je m'apprêtais encore à tourner les talons, celui-ci bute contre un rocher incrusté dans la terre et me fait ainsi tomber à renverse, les quatre fers à l'air sans savoir quoi dire...à part merde. Je me relève, étourdi suite au choc, puis retire ma capuche : Ok. Je suis tombé, ce n'est pas la fin du monde, alors maintenant, on se calme et--...attendez, c'est quoi ce truc par terre ?...Non, ne me dîtes pas que c'est mon portable...Non, pas mon portable ! Oh la galère, il est plein d'eau...L'écran s'allume plus ! Pourquoi ?! Ni une ni deux, je m'empare de l'appareil, le secoue dans tous les sens et en voyant qu'il ne fonctionne plus, le balance à travers les arbres dans une direction quelconque, avant de beugler :

« Quelle journée à la con ! »

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